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Les entreprises arrivent encore à lever des fonds à trois conditions

Nous relayons cette article très interressant d’Alexandre Stern, Operating Partner chez I&S Adviser :

Aujourd’hui bon nombre d’entreprises, malgré le contexte difficile, parviennent à séduire les investisseurs. Quels sont les leviers qui jouent en leur faveur ?


Les projets gagnants seront ceux qui démontrent un potentiel de marché garantissant croissance et rentabilité, bénéficient d’une solide capacité opérationnelle à exécuter le plan de développement annoncé et dont les recherches de financement n’hésitent pas à sortir des sentiers balisés.

Si la situation économique est tendue pour de nombreuses PME et startups, les fonds d’investissement n’arrêtent pas d’investir pour autant et des opérations capitalistiques continuent d’avoir lieu. Certes, le nombre de transactions est inférieur en 2020 à celui de 2019 et le montant total levé reste également en deçà de celui observé l’an dernier.

Néanmoins, cet automne 2020, des sociétés comme Ynsect, Kalray, Pigment ou Ankorstore ont clôturé des tours de table de plusieurs dizaines de millions d’euros. Alain Ducasse a quant à lui convaincu l’asset manager Mirabaud Patrimoine Vivant d’entrer à son capital malgré un secteur de la restauration à l’arrêt.

Alors qu’est-ce qui se joue ? Pourquoi et comment certaines entreprises arrivent à convaincre les investisseurs ? Qu’en retenir ?

Avoir des preuves attestant de son potentiel marché

Les entreprises qui tirent leur épingle du jeu partagent toutes trois critères. Premièrement, toutes ont démontré la pertinence de leur business model : elles ont prouvé leur capacité à rencontrer un marché, à générer du chiffre d’affaires et à être rentable à moyen terme. « Fly to quality » comme on dit dans le secteur.

Avoir une bonne idée ou un concept génial et super innovant ne suffit pas, il faut rencontrer un marché et démontrer par un POC qu’on sera en mesure de transformer le potentiel annoncé en revenus. On peut à ce titre évoquer Ynsect qui, avec sa ferme d’insectes installée dans le Jura, annonce des contrats déjà signés avec plusieurs clients significatifs comme Torres, Skretting, Angibaud, Compo Group pour une valeur estimée à 105 millions d’euros.

Être opérationnellement structuré pour exécuter le plan annoncé

Deuxièmement, ces entreprises ont toutes démontré sur le terrain leur capacité à exécuter opérationnellement la vision et le plan de développement annoncés. Les mesures gouvernementales venant garantir le niveau minimum de trésorerie requis, la prime des levées de fonds ira donc aux PME et startups qui mettront en place la structuration opérationnelle adéquate pour dérouler leur plan, feront preuve d’agilité pour l’ajuster en fonction des évolutions de la crise et se seront dotées de l’équipe idoine pour en piloter l’exécution.

Les décisions prises et les choix managériaux observés au cours des derniers mois seront scrutés car ils donnent des indications sur l’aptitude de l’entreprise et de ses dirigeants à sécuriser l’activité, à prendre des décisions difficiles mais pertinentes face à un contexte changeant fait d’imprévus et à éventuellement opérer des pivots pour garantir croissance et rentabilité. De nombreuses sociétés qui servaient principalement une clientèle d’hôtels et de restaurants ont ainsi opéré avec succès un virage serré vers le BtoC.

Innover dans les schémas de financement

Enfin, les entreprises qui réussissent à lever des fonds n’hésitent pas à aller chercher d’autres sources de capitaux et à les mixer. Aux côtés des acteurs classiques comme les fonds d’investissement, il peut s’avérer pertinent de sortir des sentiers battus et de se tourner vers le crowdfunding, les family offices qui investissement sur des durées souvent très longues ou encore de solliciter des capitaux de proximité auprès d’acteurs régionaux.

Un « bon projet » au sens des fonds se finance toujours

Finalement, même si la croissance économique marque le pas, il y a de l’argent pour financer les projets des PME et startups, voire presque plus qu’il y a quelques temps puisqu’il n’a pas été dépensé du fait de la crise. Les investisseurs de tous profils restent à l’écoute des opportunités. Un bon projet, une entreprise dotée d’un modèle économique solide et équilibré, affichant un réel potentiel de croissance de l’activité et ayant démontré sa rentabilité, trouvera toujours les capitaux nécessaires à son développement. Même, elle fera l’objet d’une âpre concurrence entre les investisseurs pour être celui qui entrera au capital. Car ces derniers restent motivés par la peur de laisser passer de bonnes affaires, ce que les anglo-saxons appellent le FOMO (fear of missing out).

Alexandre Stern, Operating Partner, I&S Adviser


Un article à retrouver sur Le Monde du Chiffre

Les labels pour un investissement socialement responsable

Les labels estampillant les produits financiers durables se sont multipliés en Europe.

Ils ont été crées pour que les investisseurs s’assurent de la sincérité de l’approche environnementale des fonds qu’ils envisagent d’ajouter à leurs portefeuilles.

Il en existe aujourd’hui plusieurs, et dans la plupart des pays d’Europe :

  • Labels ISR et Greenfin en France
  • FNG-Siegel en Allemagne, Autriche et Suisse
  • Standard Febelfin en Belgique
  • Umweltzeichen en Autriche
  • Nordic Swan Ecolabel dans les pays nordiques
  • Trois labels LuxFLAG au Luxembourg…

Quel poids ont ces labels ?

Ces labels constituent encore une niche de marché. Un peu moins de 500 fonds d’investissement ont obtenu un label, sur près de 60 000 fonds existants sur le marché européen. Ils représentent moins de 100 milliards d’euros d’actifs sous gestion, soit environ 1 % des encours.

Néanmoins, ils contribuent à une meilleure clarté et aident les épargnants qui souhaitent se placer sur le marché de la finance durable. Selon une étude récente menée par le cabinet Deloitte 61% d’entre eux donnnent de l’importance à ces les labels, et ceux-ci constituent un critère de choix pour s’assurer que leurs investissements sont bien responsables.

La loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) votée récemment donne un coup d’accélérateur aux fonds labellisés. L’une de ses dispositions impose notamment aux assurances-vie de proposer au moins une unité de compte (UC) ISR en 2020 et trois UC ISR, Greenfin ou Finansol en 2022.

Quelle promesse attendre des labels ?

Quatre labels se revendiquent “verts” : LuxFLAG climate Finance, LuxFLAG Environment, label Greenfin et Nordic Swan Ecolabel), avec un impact positif plus fort sur le climat.

Ils imposent d’investir dans des entreprises favorables au climat. Le LuxFLAG Climate Finance impose par exemple un seuil minimum de chiffre d’affaires vert de 37,5 %, en privilégiant donc les entreprises qui ne font pas usage des énergies fossiles.

Les autres labels s’assurent quant à eux que les fonds respectent une analyse sur des critères que l’on nomme “ESG” : Environnementaux + Sociaux + Gouvernance (ESG).

Quatre de ces labels ESG (FNG-Siegel, Nordic Swan Ecolabel, Umweltzeichen et Febelfin) ajoutent l’exclusion de secteurs économiques comme les armes, le tabac ou les OGM, ou alors d’entreprises violant des droits fondamentaux.

Comment se comparent les labels français par rapport aux européens ?

La France a choisi deux labels différents, reflétant les deux types d’approches entre labels verts et labels ESG.

  • Le label ISR est l’un des plus courus en Europe. Depuis 2016, le label ISR français est gage d’une intégration forte des critères ESG dans la gestion des fonds labellisés. En mai 2020, les 395 fonds labellisés ont représenté 150 milliards d’euros d’encours.
  • le label Greenfin, nouveau nom du label TEEC (Transition énergétique et écologique pour le climat), audite 11 fonds cotés pour 2,55 milliards d’euros d’encours, auxquels il faut ajouter 19 fonds non cotés pour près de 4,5 milliards d’euros d’encours. Il se se réfère à huit “éco-secteurs” pour déterminer la part verte de l’investissement (énergies renouvelables, efficience énergétique, bâtiments verts, mobilité durable, etc.).

Conjoncture et promesses de 2021. Chronique de L.Puget, président d’OTEA Capital

Nous relayons cette chronique très bien écrite de Laurent PUGET, Président d’OTEA Capital. Bitcoin, rééquilibrage des marchés, … comment peut-on voir l’année 2021 et l’avenir qui s’annonce ?

Source: B. Rich – HEDGEYE


Bienvenue en 2021.

Si comme moi, vous trouviez le bitcoin cher à 20 000 $ et vous n’aviez pas cru Nabila quand elle vous disait que c’était une belle affaire ? Eh bien nous avions tort…le Bitcoin vaut 35 000 $ et, selon JP Morgan, il vaudra un jour 146 000 dollars.

De quoi est-ce le signe ?

De ce que nous vivons l’histoire de la disruption la plus fondamentale que l’on puisse imaginer, celle de la monnaie souveraine ?  Le signe de la mort programmée du $ comme monnaie de référence et plus largement de la monnaie papier tuée par une création monétaire débridée. Ou plus classiquement, le signe de l’excès de liquidité qui entraîne une mauvaise allocation du capital qui conduit à des bulles, puis à des lendemains très douloureux ? Un peu de tout cela à la fois ? Si on en comprend l’utilité, il est difficile d’appréhender la valeur des cryptomonnaies.

Elon Musk est devenu aujourd’hui l’homme le plus riche du monde ; après un rallye de 753% en 2020, Tesla continue de battre des records. 

Le coup de force des supporters de Trump n’a pas fait sourciller le marché, pas plus que les reconfinements en Europe. La disruption de l’ancien monde continue de créer énormément de valeur.

Aux US, la victoire démocrate a accéléré la rotation sectorielle en redonnant de l’attrait à des secteurs plus traditionnels qui avaient soufferts en 2020. La perspective de plans de relance keynésiens massifs aux US, assortie d’un fléchage fiscal et politique clair vers les infrastructures, la transformation énergétique et l’économie durable, a permis de poursuivre le rééquilibrage des marchés qui n’ont longtemps été tirés que par un très petit nombre de secteurs et de valeurs. 

Le sentiment reste très optimiste avec un consensus très majoritairement haussier. Toutes les grandes banques prédisent une très belle année boursière 2021, mais comme toujours elles ne précisent pas le chemin que les marchés prendront pour parvenir aux niveaux envisagés par les stratégistes. C’est souvent là que réside la surprise. 

Nous avons peu modifié notre exposition qui reste autour de 50%.

Exposition actions : 51.5% – biais plutôt baissier. 


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Actualités Assurance-vie/patrimoine

Assurance-vie

Les contrats article 39 peuvent continuer à être alimentés dans certains cas

Une instruction est parue commentant dans quelles conditions les régimes « article 39 » à prestations définies et droits aléatoires devaient être dénoncés, plus aucun droit à retraite ne pouvant être acquis au titre de ces régimes pour les périodes d’emploi postérieures au 31 décembre 2019 et plus aucun salarié ne pouvant être admis à compter du 4 juillet 2019.

L’instruction interministérielle (DSS/3C/5B/2020/135 du 27 juillet 2020) prévoit que des cotisations peuvent être versées sur le contrat si elles permettent à l’entreprise de couvrir son engagement de retraite.

Nantissement, assurance-vie et administration fiscale

L’assurance-vie est insaisissable sauf de la part de l’administration fiscale. Néanmoins, la Cour de cassation est venue confirmer que l’administration fiscale, malgré le privilège général du Trésor public, ne pouvait procéder à une saisie à l’encontre d’un contrat d’assurance-vie faisant l’objet au préalable d’un nantissement (arrêts de la Cour de cassation, 2e civ, 2 juillet 2020, n° 19-10308, 19-11417 et 19-13636).

Déclaration des capitaux-décès, nouvel imprimé pour les primes d’assurance-vie soumises aux droits de succession

Un nouvel imprimé 2705-A est mis à disposition par l’administration fiscale pour la déclaration des capitaux-décès soumis aux droits de succession. Première nouveauté, il inclut directement le certificat d’acquittement ou de non-exigibilité des droits que le bénéficiaire doit produire à l’assureur pour recevoir les capitaux. Il permet ensuite de distinguer les contrats d’assurance vie pour lesquels seules les primes versées après 70 ans entrent dans le champ d’application des droits de succession, et les PER pour lesquels sont à déclarer le capital entier dès lors que l’assuré est décédé après l’âge de 70 ans.

La nouvelle présentation détaille aussi pour chaque contrat les « primes versées après 70 ans » et « le capital à verser au titre des primes versées après 70 ans », que le contrat soit ou non globalement « en perte ». Ainsi, cela limite l’assiette du 757 B au plus faible montant entre le capital décès issu des primes versées après 70 ans et les primes versées après 70 ans dans tous les cas, et non plus seulement lorsque le contrat est globalement « en perte ». Cela peut avoir un impact lorsque le contrat est aussi soumis à l’article 990 I en raison de primes versées avant 70 ans.

Patrimoine

Nouveau cas d’exonération de droits de donation pour acquisition immobilière ou investissement dans les PME

Du 15 juin 2020 ou 30 juin 2021, un dispositif exceptionnel d’exonération de droits de mutation pour les dons de sommes d’argent est ajouté à ceux préexistants, sous les conditions suivantes : l’argent donné doit servir à souscrire au capital d’une petite entreprise de moins de 5 ans dans laquelle le donataire exerce son activité principale, à construire une résidence principale ou y effectuer des travaux de rénovation énergétique éligibles à la prime de transition énergétique MaPrimeRénov’.

Les donataires peuvent être les enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants du donateur ou, en l’absence de descendance directe, ses neveux et nièces. Attention, le plafond de 100 000 € est par donateur et non par donataire. Cela signifie qu’un même donateur ne peut donner que 100 000 €, tous donataires confondus. Le donateur répartit les 100 000 € à son gré mais ne peut donner qu’une seule fois à un même donataire.

En outre, l’exonération de droits de donation ne doit pas se cumuler avec d’autres avantages fiscaux. Ainsi, les dépenses de rénovation effectuées avec l’argent donné doivent être éligibles à la prime de transition énergétique sur le principe mais ne pourront pas donner lieu à versement de la prime ou au bénéfice d’un crédit d’impôt. De même, il ne sera pas possible de bénéficier en parallèle de la réduction d’impôt sur le revenu pour investissement dans les PME.

Par contre, s’agissant d’une exonération de droits pour une opération spécifique, le dispositif peut se cumuler avec d’autres exonérations de droits de mutation existantes (notamment les dons familiaux en espèces classiques) et ne craint pas un rappel fiscal en cas de donation ou succession ultérieure.

Prorogation du taux majoré de 25 % pour la réduction IR PME, IR FIP, IR FCPI

La loi de finances 2021 prévoit une prorogation du taux majoré de 25 % en 2021 pour les souscriptions au capital de PME, de parts de FCPI, de FIP non spécifiques ou de sociétés foncières solidaires.

Ainsi, le taux majoré s’applique aux versements effectués depuis le 10 août 2020 et jusqu’au 31 décembre 2021 (au lieu du 31 décembre 2020).

Les versements effectués après cette date “récupèreront” l’ancien taux de 18 %.

En effet, seuls les taux spécifiques, applicables aux souscriptions de parts de FIP Corse ou de FIP outre-mer, resteront à 30 % au-delà du 31 décembre 2021.

Remarques :
  • Cette prorogation est subordonnée à l’aval de la Commission européenne. Elle entrera en vigueur dans un délai ne pouvant excéder deux mois suivant la réception de la décision de conformité prise par la Commission, ou à compter du 1er janvier 2021 si une réponse positive de la Commission est reçue avant cette date.
  • Pour les souscriptions de FIP et FCPI, la réduction est calculée sur une fraction des sommes nettes versées : sur la seule quote-part du fonds correspondant aux titres éligibles (70 % minimum).

    Pour des exemples pratiques, voir l’article de notre partenaire Fidroit : Défiscalisation : le taux de la réduction “Madelin” passe (enfin) mais provisoirement à 25 % ! (Décret 07/08/2020)

La guerre des vaccins

13 millions de personnes ont reçu une première dose du vaccin. Mais ce rythme est trop lent pour assurer rapidement l’immunité collective nécessaire à un retour à la normale.

Pour accélérer la course aux vaccins, les investissements des États et fonds privés s’accumulent.

Nous relayons cette chronique d’Arnaud Benoist-Vidal, gérant d’actifs de Arc Actions Santé Innovante, spécialisé sur le secteur de la santé.

L’article est à lire en cliquant sur l’image ci-dessous :

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