Les labels estampillant les produits financiers durables se sont multipliés en Europe.

Ils ont été crées pour que les investisseurs s’assurent de la sincérité de l’approche environnementale des fonds qu’ils envisagent d’ajouter à leurs portefeuilles.

Il en existe aujourd’hui plusieurs, et dans la plupart des pays d’Europe :

  • Labels ISR et Greenfin en France
  • FNG-Siegel en Allemagne, Autriche et Suisse
  • Standard Febelfin en Belgique
  • Umweltzeichen en Autriche
  • Nordic Swan Ecolabel dans les pays nordiques
  • Trois labels LuxFLAG au Luxembourg…

Quel poids ont ces labels ?

Ces labels constituent encore une niche de marché. Un peu moins de 500 fonds d’investissement ont obtenu un label, sur près de 60 000 fonds existants sur le marché européen. Ils représentent moins de 100 milliards d’euros d’actifs sous gestion, soit environ 1 % des encours.

Néanmoins, ils contribuent à une meilleure clarté et aident les épargnants qui souhaitent se placer sur le marché de la finance durable. Selon une étude récente menée par le cabinet Deloitte 61% d’entre eux donnnent de l’importance à ces les labels, et ceux-ci constituent un critère de choix pour s’assurer que leurs investissements sont bien responsables.

La loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) votée récemment donne un coup d’accélérateur aux fonds labellisés. L’une de ses dispositions impose notamment aux assurances-vie de proposer au moins une unité de compte (UC) ISR en 2020 et trois UC ISR, Greenfin ou Finansol en 2022.

Quelle promesse attendre des labels ?

Quatre labels se revendiquent “verts” : LuxFLAG climate Finance, LuxFLAG Environment, label Greenfin et Nordic Swan Ecolabel), avec un impact positif plus fort sur le climat.

Ils imposent d’investir dans des entreprises favorables au climat. Le LuxFLAG Climate Finance impose par exemple un seuil minimum de chiffre d’affaires vert de 37,5 %, en privilégiant donc les entreprises qui ne font pas usage des énergies fossiles.

Les autres labels s’assurent quant à eux que les fonds respectent une analyse sur des critères que l’on nomme “ESG” : Environnementaux + Sociaux + Gouvernance (ESG).

Quatre de ces labels ESG (FNG-Siegel, Nordic Swan Ecolabel, Umweltzeichen et Febelfin) ajoutent l’exclusion de secteurs économiques comme les armes, le tabac ou les OGM, ou alors d’entreprises violant des droits fondamentaux.

Comment se comparent les labels français par rapport aux européens ?

La France a choisi deux labels différents, reflétant les deux types d’approches entre labels verts et labels ESG.

  • Le label ISR est l’un des plus courus en Europe. Depuis 2016, le label ISR français est gage d’une intégration forte des critères ESG dans la gestion des fonds labellisés. En mai 2020, les 395 fonds labellisés ont représenté 150 milliards d’euros d’encours.
  • le label Greenfin, nouveau nom du label TEEC (Transition énergétique et écologique pour le climat), audite 11 fonds cotés pour 2,55 milliards d’euros d’encours, auxquels il faut ajouter 19 fonds non cotés pour près de 4,5 milliards d’euros d’encours. Il se se réfère à huit “éco-secteurs” pour déterminer la part verte de l’investissement (énergies renouvelables, efficience énergétique, bâtiments verts, mobilité durable, etc.).