Mois : janvier 2021 Page 2 of 3

Les entreprises arrivent encore à lever des fonds à trois conditions

Nous relayons cette article très interressant d’Alexandre Stern, Operating Partner chez I&S Adviser :

Aujourd’hui bon nombre d’entreprises, malgré le contexte difficile, parviennent à séduire les investisseurs. Quels sont les leviers qui jouent en leur faveur ?


Les projets gagnants seront ceux qui démontrent un potentiel de marché garantissant croissance et rentabilité, bénéficient d’une solide capacité opérationnelle à exécuter le plan de développement annoncé et dont les recherches de financement n’hésitent pas à sortir des sentiers balisés.

Si la situation économique est tendue pour de nombreuses PME et startups, les fonds d’investissement n’arrêtent pas d’investir pour autant et des opérations capitalistiques continuent d’avoir lieu. Certes, le nombre de transactions est inférieur en 2020 à celui de 2019 et le montant total levé reste également en deçà de celui observé l’an dernier.

Néanmoins, cet automne 2020, des sociétés comme Ynsect, Kalray, Pigment ou Ankorstore ont clôturé des tours de table de plusieurs dizaines de millions d’euros. Alain Ducasse a quant à lui convaincu l’asset manager Mirabaud Patrimoine Vivant d’entrer à son capital malgré un secteur de la restauration à l’arrêt.

Alors qu’est-ce qui se joue ? Pourquoi et comment certaines entreprises arrivent à convaincre les investisseurs ? Qu’en retenir ?

Avoir des preuves attestant de son potentiel marché

Les entreprises qui tirent leur épingle du jeu partagent toutes trois critères. Premièrement, toutes ont démontré la pertinence de leur business model : elles ont prouvé leur capacité à rencontrer un marché, à générer du chiffre d’affaires et à être rentable à moyen terme. « Fly to quality » comme on dit dans le secteur.

Avoir une bonne idée ou un concept génial et super innovant ne suffit pas, il faut rencontrer un marché et démontrer par un POC qu’on sera en mesure de transformer le potentiel annoncé en revenus. On peut à ce titre évoquer Ynsect qui, avec sa ferme d’insectes installée dans le Jura, annonce des contrats déjà signés avec plusieurs clients significatifs comme Torres, Skretting, Angibaud, Compo Group pour une valeur estimée à 105 millions d’euros.

Être opérationnellement structuré pour exécuter le plan annoncé

Deuxièmement, ces entreprises ont toutes démontré sur le terrain leur capacité à exécuter opérationnellement la vision et le plan de développement annoncés. Les mesures gouvernementales venant garantir le niveau minimum de trésorerie requis, la prime des levées de fonds ira donc aux PME et startups qui mettront en place la structuration opérationnelle adéquate pour dérouler leur plan, feront preuve d’agilité pour l’ajuster en fonction des évolutions de la crise et se seront dotées de l’équipe idoine pour en piloter l’exécution.

Les décisions prises et les choix managériaux observés au cours des derniers mois seront scrutés car ils donnent des indications sur l’aptitude de l’entreprise et de ses dirigeants à sécuriser l’activité, à prendre des décisions difficiles mais pertinentes face à un contexte changeant fait d’imprévus et à éventuellement opérer des pivots pour garantir croissance et rentabilité. De nombreuses sociétés qui servaient principalement une clientèle d’hôtels et de restaurants ont ainsi opéré avec succès un virage serré vers le BtoC.

Innover dans les schémas de financement

Enfin, les entreprises qui réussissent à lever des fonds n’hésitent pas à aller chercher d’autres sources de capitaux et à les mixer. Aux côtés des acteurs classiques comme les fonds d’investissement, il peut s’avérer pertinent de sortir des sentiers battus et de se tourner vers le crowdfunding, les family offices qui investissement sur des durées souvent très longues ou encore de solliciter des capitaux de proximité auprès d’acteurs régionaux.

Un « bon projet » au sens des fonds se finance toujours

Finalement, même si la croissance économique marque le pas, il y a de l’argent pour financer les projets des PME et startups, voire presque plus qu’il y a quelques temps puisqu’il n’a pas été dépensé du fait de la crise. Les investisseurs de tous profils restent à l’écoute des opportunités. Un bon projet, une entreprise dotée d’un modèle économique solide et équilibré, affichant un réel potentiel de croissance de l’activité et ayant démontré sa rentabilité, trouvera toujours les capitaux nécessaires à son développement. Même, elle fera l’objet d’une âpre concurrence entre les investisseurs pour être celui qui entrera au capital. Car ces derniers restent motivés par la peur de laisser passer de bonnes affaires, ce que les anglo-saxons appellent le FOMO (fear of missing out).

Alexandre Stern, Operating Partner, I&S Adviser


Un article à retrouver sur Le Monde du Chiffre

Nouveau ! Programme d’investissement à Belle-île-en-Mer

Une opportunité en nue propriété avec notre partenaire PERL, à Belle-Île-en-Mer (56). Desservie en bateau depuis Quiberon, Belle-ile-en-Mer est une destination française réputée qui dévoile sa beauté naturelle et ses paysages surprenants au fil des marées et des saisons.

Appartements dans une résidence installée sur le site de l’ancien hôpital Saint-Louis, classé aux Bâtiments de France. “Le Saint-Louis” conjugue harmonieusement le cachet historique des lieux au confort d’une construction contemporaine. Les matériaux nobles contribuent à la conservation du patrimoine existant.

La nue-propriété temporaire est idéale comme outil de donation, continuer de défiscaliser des biens sans déficit, … le tout sans contrainte de gestion.

(Pour plus de détails sur les avantages de la nue-propriété et du démembrement, nous mettons à votre disposition notre fiche conseil)

Vous trouverez en cliquant sur le bouton suivant la fiche descriptive qui vous présentera tous les détails du projet :

Si cette offre vous intéresse, ou tout simplement pour plus de renseignements, vous pouvez nous contacter par téléphone, par mail, ou via le formulaire de contact :

Mode hiver 2020-21: Aux couleurs du LH !

Entre la gestion de patrimoine et les bilans comptables, l’année 2021 sera aussi celle du Limoges Hand qui se tient toujours dans le peloton de tête de la lidl-starligue (4ème au classement à ce jour)

Quoi de mieux pour affronter le froid hivernal et la neige qui s’installe qu’une belle écharpe aux couleurs du club de notre ville !

Allez le LH ! Toujours fiers d’être partenaires

Soldes 2021 – Crédits d’impôt – Dossier MaPrimeRénov’ – Prime conversion

  • Soldes d’hiver 2021 : quelles dates ? : En raison des difficultés économiques rencontrées par les commerçants, les dates des soldes ont été décalées. Retrouvez le calendrier complet des soldes d’hiver 2021.
  • Avance 2021 sur les crédits d’impôt : comment ça marche ? : Assistante maternelle, service à la personne, don aux œuvres… Le 15 janvier 2021, une avance vous sera versée sur certains crédits et réductions d’impôt 2020. Êtes-vous concerné ?
  • MaPrimRénov’ : Déposez votre dossier : Les travaux de rénovation énergétique engagés depuis le 1er octobre 2020 sont éligibles aux nouvelles modalités de l’aide MaPrimeRénov’. Vous pouvez dès aujourd’hui déposer votre dossier. Voici comment faire.
  • Prime à la conversion : Dispositif prolongé : Le dispositif de prime à la conversion est prolongé jusqu’au 30 juin 2021. Voici toutes les étapes à suivre pour bénéficier de cette prime selon votre situation fiscale.

Vous verrez ces thèmes développés, ainsi que d’autres, dans le dernier communiqué de Bercy en cliquant sur le lien suivant :

https://lettres-infos.bercy.gouv.fr/campagnes/BCD/email/649

Les labels pour un investissement socialement responsable

Les labels estampillant les produits financiers durables se sont multipliés en Europe.

Ils ont été crées pour que les investisseurs s’assurent de la sincérité de l’approche environnementale des fonds qu’ils envisagent d’ajouter à leurs portefeuilles.

Il en existe aujourd’hui plusieurs, et dans la plupart des pays d’Europe :

  • Labels ISR et Greenfin en France
  • FNG-Siegel en Allemagne, Autriche et Suisse
  • Standard Febelfin en Belgique
  • Umweltzeichen en Autriche
  • Nordic Swan Ecolabel dans les pays nordiques
  • Trois labels LuxFLAG au Luxembourg…

Quel poids ont ces labels ?

Ces labels constituent encore une niche de marché. Un peu moins de 500 fonds d’investissement ont obtenu un label, sur près de 60 000 fonds existants sur le marché européen. Ils représentent moins de 100 milliards d’euros d’actifs sous gestion, soit environ 1 % des encours.

Néanmoins, ils contribuent à une meilleure clarté et aident les épargnants qui souhaitent se placer sur le marché de la finance durable. Selon une étude récente menée par le cabinet Deloitte 61% d’entre eux donnnent de l’importance à ces les labels, et ceux-ci constituent un critère de choix pour s’assurer que leurs investissements sont bien responsables.

La loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) votée récemment donne un coup d’accélérateur aux fonds labellisés. L’une de ses dispositions impose notamment aux assurances-vie de proposer au moins une unité de compte (UC) ISR en 2020 et trois UC ISR, Greenfin ou Finansol en 2022.

Quelle promesse attendre des labels ?

Quatre labels se revendiquent “verts” : LuxFLAG climate Finance, LuxFLAG Environment, label Greenfin et Nordic Swan Ecolabel), avec un impact positif plus fort sur le climat.

Ils imposent d’investir dans des entreprises favorables au climat. Le LuxFLAG Climate Finance impose par exemple un seuil minimum de chiffre d’affaires vert de 37,5 %, en privilégiant donc les entreprises qui ne font pas usage des énergies fossiles.

Les autres labels s’assurent quant à eux que les fonds respectent une analyse sur des critères que l’on nomme “ESG” : Environnementaux + Sociaux + Gouvernance (ESG).

Quatre de ces labels ESG (FNG-Siegel, Nordic Swan Ecolabel, Umweltzeichen et Febelfin) ajoutent l’exclusion de secteurs économiques comme les armes, le tabac ou les OGM, ou alors d’entreprises violant des droits fondamentaux.

Comment se comparent les labels français par rapport aux européens ?

La France a choisi deux labels différents, reflétant les deux types d’approches entre labels verts et labels ESG.

  • Le label ISR est l’un des plus courus en Europe. Depuis 2016, le label ISR français est gage d’une intégration forte des critères ESG dans la gestion des fonds labellisés. En mai 2020, les 395 fonds labellisés ont représenté 150 milliards d’euros d’encours.
  • le label Greenfin, nouveau nom du label TEEC (Transition énergétique et écologique pour le climat), audite 11 fonds cotés pour 2,55 milliards d’euros d’encours, auxquels il faut ajouter 19 fonds non cotés pour près de 4,5 milliards d’euros d’encours. Il se se réfère à huit “éco-secteurs” pour déterminer la part verte de l’investissement (énergies renouvelables, efficience énergétique, bâtiments verts, mobilité durable, etc.).

Conjoncture et promesses de 2021. Chronique de L.Puget, président d’OTEA Capital

Nous relayons cette chronique très bien écrite de Laurent PUGET, Président d’OTEA Capital. Bitcoin, rééquilibrage des marchés, … comment peut-on voir l’année 2021 et l’avenir qui s’annonce ?

Source: B. Rich – HEDGEYE


Bienvenue en 2021.

Si comme moi, vous trouviez le bitcoin cher à 20 000 $ et vous n’aviez pas cru Nabila quand elle vous disait que c’était une belle affaire ? Eh bien nous avions tort…le Bitcoin vaut 35 000 $ et, selon JP Morgan, il vaudra un jour 146 000 dollars.

De quoi est-ce le signe ?

De ce que nous vivons l’histoire de la disruption la plus fondamentale que l’on puisse imaginer, celle de la monnaie souveraine ?  Le signe de la mort programmée du $ comme monnaie de référence et plus largement de la monnaie papier tuée par une création monétaire débridée. Ou plus classiquement, le signe de l’excès de liquidité qui entraîne une mauvaise allocation du capital qui conduit à des bulles, puis à des lendemains très douloureux ? Un peu de tout cela à la fois ? Si on en comprend l’utilité, il est difficile d’appréhender la valeur des cryptomonnaies.

Elon Musk est devenu aujourd’hui l’homme le plus riche du monde ; après un rallye de 753% en 2020, Tesla continue de battre des records. 

Le coup de force des supporters de Trump n’a pas fait sourciller le marché, pas plus que les reconfinements en Europe. La disruption de l’ancien monde continue de créer énormément de valeur.

Aux US, la victoire démocrate a accéléré la rotation sectorielle en redonnant de l’attrait à des secteurs plus traditionnels qui avaient soufferts en 2020. La perspective de plans de relance keynésiens massifs aux US, assortie d’un fléchage fiscal et politique clair vers les infrastructures, la transformation énergétique et l’économie durable, a permis de poursuivre le rééquilibrage des marchés qui n’ont longtemps été tirés que par un très petit nombre de secteurs et de valeurs. 

Le sentiment reste très optimiste avec un consensus très majoritairement haussier. Toutes les grandes banques prédisent une très belle année boursière 2021, mais comme toujours elles ne précisent pas le chemin que les marchés prendront pour parvenir aux niveaux envisagés par les stratégistes. C’est souvent là que réside la surprise. 

Nous avons peu modifié notre exposition qui reste autour de 50%.

Exposition actions : 51.5% – biais plutôt baissier. 


Vous retrouverez cet article sur la newsletter d’OTEA Capital en cliquant sur l’image suivante :

Actualités Assurance-vie/patrimoine

Assurance-vie

Les contrats article 39 peuvent continuer à être alimentés dans certains cas

Une instruction est parue commentant dans quelles conditions les régimes « article 39 » à prestations définies et droits aléatoires devaient être dénoncés, plus aucun droit à retraite ne pouvant être acquis au titre de ces régimes pour les périodes d’emploi postérieures au 31 décembre 2019 et plus aucun salarié ne pouvant être admis à compter du 4 juillet 2019.

L’instruction interministérielle (DSS/3C/5B/2020/135 du 27 juillet 2020) prévoit que des cotisations peuvent être versées sur le contrat si elles permettent à l’entreprise de couvrir son engagement de retraite.

Nantissement, assurance-vie et administration fiscale

L’assurance-vie est insaisissable sauf de la part de l’administration fiscale. Néanmoins, la Cour de cassation est venue confirmer que l’administration fiscale, malgré le privilège général du Trésor public, ne pouvait procéder à une saisie à l’encontre d’un contrat d’assurance-vie faisant l’objet au préalable d’un nantissement (arrêts de la Cour de cassation, 2e civ, 2 juillet 2020, n° 19-10308, 19-11417 et 19-13636).

Déclaration des capitaux-décès, nouvel imprimé pour les primes d’assurance-vie soumises aux droits de succession

Un nouvel imprimé 2705-A est mis à disposition par l’administration fiscale pour la déclaration des capitaux-décès soumis aux droits de succession. Première nouveauté, il inclut directement le certificat d’acquittement ou de non-exigibilité des droits que le bénéficiaire doit produire à l’assureur pour recevoir les capitaux. Il permet ensuite de distinguer les contrats d’assurance vie pour lesquels seules les primes versées après 70 ans entrent dans le champ d’application des droits de succession, et les PER pour lesquels sont à déclarer le capital entier dès lors que l’assuré est décédé après l’âge de 70 ans.

La nouvelle présentation détaille aussi pour chaque contrat les « primes versées après 70 ans » et « le capital à verser au titre des primes versées après 70 ans », que le contrat soit ou non globalement « en perte ». Ainsi, cela limite l’assiette du 757 B au plus faible montant entre le capital décès issu des primes versées après 70 ans et les primes versées après 70 ans dans tous les cas, et non plus seulement lorsque le contrat est globalement « en perte ». Cela peut avoir un impact lorsque le contrat est aussi soumis à l’article 990 I en raison de primes versées avant 70 ans.

Patrimoine

Nouveau cas d’exonération de droits de donation pour acquisition immobilière ou investissement dans les PME

Du 15 juin 2020 ou 30 juin 2021, un dispositif exceptionnel d’exonération de droits de mutation pour les dons de sommes d’argent est ajouté à ceux préexistants, sous les conditions suivantes : l’argent donné doit servir à souscrire au capital d’une petite entreprise de moins de 5 ans dans laquelle le donataire exerce son activité principale, à construire une résidence principale ou y effectuer des travaux de rénovation énergétique éligibles à la prime de transition énergétique MaPrimeRénov’.

Les donataires peuvent être les enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants du donateur ou, en l’absence de descendance directe, ses neveux et nièces. Attention, le plafond de 100 000 € est par donateur et non par donataire. Cela signifie qu’un même donateur ne peut donner que 100 000 €, tous donataires confondus. Le donateur répartit les 100 000 € à son gré mais ne peut donner qu’une seule fois à un même donataire.

En outre, l’exonération de droits de donation ne doit pas se cumuler avec d’autres avantages fiscaux. Ainsi, les dépenses de rénovation effectuées avec l’argent donné doivent être éligibles à la prime de transition énergétique sur le principe mais ne pourront pas donner lieu à versement de la prime ou au bénéfice d’un crédit d’impôt. De même, il ne sera pas possible de bénéficier en parallèle de la réduction d’impôt sur le revenu pour investissement dans les PME.

Par contre, s’agissant d’une exonération de droits pour une opération spécifique, le dispositif peut se cumuler avec d’autres exonérations de droits de mutation existantes (notamment les dons familiaux en espèces classiques) et ne craint pas un rappel fiscal en cas de donation ou succession ultérieure.

Crédits immobilier : De bonnes nouvelles pour débuter l’année

Le marché immobilier démarre l’année sur deux bonnes nouvelles : la baisse des taux de crédit en janvier et la remontée des taux d’usure. Un alignement de planètes après l’assouplissement des conditions d’endettement le mois dernier…

Taux de crédits en baisse

L’année 2021 commence sous de bons augures côté crédit. Une dizaine de banques, nationales ou régionales, viennent d’abaisser leurs taux de crédit pour le mois de janvier, de 0,05 à 0,20 %, quand d’autres les ont laissés stables. De plus, aucune banque n’a remonté ses taux. Bien sûr, les baisses ne concernent que certains profils, mais pas forcément les salaires les plus élevés. « En ce début d’année, on note la volonté des banques de prêter et conquérir ainsi de nouveaux clients, avec une cible plus large, pouvant concerner des profils moins convoités l’année dernière avec des revenus moins élevés ou des projets autres que l’achat d’une résidence principale. De ce point de vue-là, l’année commence bien pour ceux qui souhaitent réaliser un achat immobilier », constate Sandrine Allonier, directrice des études et porte-parole de Vousfinancer.

Les taux moyens affichent donc 1,05 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans pour ce mois de janvier, en baisse d’environ 0,10 % par rapport à janvier 2020.

« Avec les baisses successives de taux appliquées par les banques depuis la rentrée 2020, les taux de crédit sont actuellement inférieurs à leur niveau de janvier 2020 et à nouveau à leur plus bas niveau historique de l’automne 2019. Combinés à l’assouplissement des recommandations du Haut conseil de stabilité financière qui permet désormais d’emprunter avec un taux d’endettement à 35 %, ces taux en baisse resolvabilisent les emprunteurs qui peuvent ainsi emprunter près de 10 % de plus qu’il y a un an ! », complète Sandrine Allonier.

Taux d’usure en légère hausse

Parallèlement, les taux d’usure (taux maximum au-delà desquelles une banque n’a pas le droit de prêter) remontent légèrement au premier trimestre 2021, notamment pour les prêts sur des durées de moins de 10 ans (+ 15 points de base), et sur les durées moins de 20 ans (+ 5 points). Il est quasi stable sur les durées de 20 ans et plus, à 2,67 %, après être descendu à 2,51 % au 2ème trimestre 2020, son plus bas niveau historique qui avait conduit à l’exclusion du marché de nombreux emprunteurs potentiels. 

« Cette remontée du taux d’usure, dans un contexte de taux de crédit en baisse est une bonne nouvelle car cela va redonner de l’air au marché : il y a un an de nombreux refus de prêt étaient liés au niveau des taux d’usure, plus bas que maintenant, dans un contexte de taux de crédit plus élevés. Cette remontée des taux d’usure devrait permettre à certains emprunteurs d’obtenir plus facilement leur crédit, à condition bien sûr qu’ils soient finançables », analyse Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.

« Certaines catégories d’emprunteurs restent encore pénalisées par le taux d’usure. Il s’agit des emprunteurs les plus risqués en termes de santé (sénior, risques aggravés) dont le taux dépasse fréquemment le seuil de l’usure en raison du poids très important de l’assurance dans le TAEG. Les emprunteurs modestes peuvent également être encore impactés en raison de la hausse des écarts de taux pratiqués par les banques selon les revenus et l’apport pouvant atteindre 1 point, soit 100 points de base », remarque Sandrine Allonier.

Combinées à l’assouplissement des d’endettement maximal à 35 %, ces bonnes nouvelles devraient resolvabiliser certains emprunteurs et diminuer le taux de refus, contribuant au dynamisme du  marché immobilier au 1er trimestre au moins…

Quelles perspectives pour l’année 2021 ?

A quoi s’attendre ensuite ? « En 2021, rien n’indique que les taux de crédit immobilier risquent de remonter… Tant que la situation économique liée à la crise sanitaire restera celle-là, avec une inflation très basse et une faible croissance, la Banque centrale européenne devrait maintenir sa politique accommodante et donc un contexte de taux globalement bas. En outre, les banques ont pour 2021 des objectifs de production de crédits équivalents à ceux de 2020, ce qui devrait les conduire à maintenir une politique de taux attractifs pour capter de nouveaux clients », conclut Julie Bachet.

Un article a retrouver sur le site professioncgp

Brexit : Quel impact sur le marché immobilier ?

Plus de quatre ans après le référendum, le Brexit est concrètement entré en application le 1er janvier. Knight Frank France dans son nouvel état des lieux des mouvements liés au Brexit et de son impact sur les marchés immobiliers note près de 100 mouvements liés au Brexit à Paris

Après le pic de 2018 (227 projets) et un léger ralentissement en 2019 (168), les mouvements liés au Brexit ont été bien plus rares en 2020. « Une soixantaine de mouvements certains ou potentiels ont été recensés l’an passé en Europe, soit près de trois fois moins qu’en 2019. Cette forte baisse n’est pas surprenante. Entre le référendum de 2016 et la fin de 2019, de nombreuses entreprises avaient déjà pris leurs dispositions pour pouvoir continuer à accéder au marché européen après le Brexit, en obtenant un ou plusieurs agréments auprès d’autorités de régulation locales et en ouvrant des bureaux au sein de pays de l’Union. La chute du nombre de mouvements constatés en 2020 peut également s’expliquer par l’épidémie de Covid-19 qui, ajoutant au flou entourant les négociations entre Londres et l’UE, a contraint certains acteurs à concentrer leurs efforts sur la gestion de l’urgence sanitaire et à reporter leurs projets d’implantation ou de relocalisation liés au Brexit », explique David Bourla, directeur des études chez Knight Frank France.

Les 60 projets certains ou potentiels de 2020 portent à 576 l’ensemble des mouvements liés au Brexit depuis le referendum de 2016, dont 64 % concernent des entreprises de la finance, soucieuses de pouvoir continuer à vendre leurs services et produits dans l’UE malgré la perte du passeport européen. « Les FinTsech comptent pour près d’un quart des mouvements d’entreprises de la finance, une part en hausse qui témoigne de l’importance des problématiques réglementaires liées au Brexit mais aussi de l’essor des start-up de la finance dont certaines ont pu bénéficier de la crise sanitaire et de la vague du sans contact », poursuit David Bourla. Les mouvements liés au Brexit concernent également des assureurs (11 %) et des avocats (6 %), et, dans une moindre mesure, les secteurs audiovisuel (4 %) et pharmaceutique (3 %).

Paris conforte sa deuxième place

La répartition géographique des mouvements liés au Brexit confirme la constitution d’un système financier européen multipolaire au profit de quelques grandes métropoles européennes. Ainsi, les 576 mouvements certains ou potentiels recensés depuis 2016 se répartissent dans une cinquantaine de villes, même si trois d’entre elles – Dublin, Paris et Luxembourg – en concentrent la majorité (54 %). Dublin reste la grande bénéficiaire des mouvements liés au Brexit en raison de sa proximité géographique et culturelle avec le Royaume-Uni et d’un cadre réglementaire et fiscal particulièrement attractif. « Dublin a gagné une quinzaine de projets supplémentaires liés au Brexit en 2020, lui permettant de consolider sa première position avec 129 mouvements soit 22 % de l’ensemble des mouvements recensés par Knight Frank », détaille David Bourla. La capitale irlandaise, qui accueille depuis plusieurs années les sièges européens de géants de la Tech, comme Google, Facebook ou LinkedIn, a notamment été choisie par un nombre important de FinTechs.

« Paris compte une trentaine de mouvements de moins que Dublin, mais a conforté sa deuxième place et creusé l’écart avec Luxembourg en 2020. 18 nouveaux projets y ont ainsi été recensés l’an passé, portant à 97 l’ensemble des mouvements liés au Brexit depuis 2016 » poursuit David Bourla. Les 97 entreprises dont le choix s’est porté sur la capitale française appartiennent très majoritairement au secteur financier (76 %), devant les assurances (9 %) et le secteur juridique (5 %). Luxembourg compte 13 mouvements de moins que Paris et devance Amsterdam et Francfort.

Impact plus important en 2020 sur le marché parisien des bureaux

De manière générale, l’impact du Brexit sur le marché de l’immobilier d’entreprise est resté assez limité depuis 2016, en particulier en Ile-de-France où les prises à bail liées à la sortie du Royaume-Uni n’ont jusqu’à présent représenté qu’une faible part de l’ensemble des surfaces de bureaux louées par les entreprises. L’impact est d’autant plus modeste que le marché tertiaire francilien est le plus vaste d’Europe et que les entreprises ayant choisi Paris sont soit de petite taille soit ne déplacent qu’un nombre limité d’employés dans le cadre du Brexit. Néanmoins, « les mouvements liés au Brexit auront pesé d’un poids plus important en 2020 du seul fait de la forte baisse des commercialisations de bureaux liée à la crise sanitaire. Les 6 000 m² achetés par JP Morgan près de la place Vendôme et la location par Goldman Sachs d’une surface de taille équivalente au 83 avenue Marceau constituent ainsi deux des rares grandes transactions enregistrées l’an passé dans Paris », explique David Bourla.

Cible traditionnelle et quasi exclusive de la finance internationale et des grands cabinets d’avocats anglo-saxons, le quartier central des affaires parisien reste la destination privilégiée des mouvements liés au Brexit en France. Ainsi, le QCA rassemble 84 % du nombre de projets de relocalisation, d’implantation ou d’expansion enregistrés depuis 2016 en Ile-de-France, loin devant La Défense (6 %). Les autres mouvements se répartissent essentiellement dans d’autres quartiers parisiens que le QCA. En revanche, ils sont quasi inexistants en région. Mi-décembre, Toulouse a notamment échoué à accueillir le centre européen de météorologie, jusqu’à présent installé à Reading au Royaume-Uni et qui sera finalement relocalisé à Bonn en Allemagne.

Quelles perspectives pour 2021 ?

Si le no deal a été évité, l’accord de commerce et de coopération signé à la toute fin de 2020 ne change pas la donne pour la finance ou d’autres secteurs comme celui de l’audiovisuel, qui n’ont plus automatiquement accès au marché européen depuis le 1er janvier 2021. Si un protocole d’accord séparé sur la finance doit faire l’objet de discussions d’ici le mois de mars, rien ne garantit que la situation évoluera. Les projets de relocalisation et d’implantation liés au Brexit ne sont donc pas remis en cause et plusieurs devraient encore se concrétiser ces prochains mois. La crise sanitaire pourrait néanmoins contraindre certaines entreprises à les redimensionner. Ainsi, Paris pourrait certes gagner de nouveaux emplois liés au Brexit, mais dans des proportions moindres que celles espérées avant l’épidémie de Covid-19. Selon une estimation récente de Paris Europlace, le gain avoisinerait 5 000 emplois, dont environ 3 500 pour le seul secteur financier. Ce chiffre, avancé par Knight Frank dans son étude Under Pressure #3 publiée en mars dernier, pourrait être légèrement revu à la baisse, nos estimations tablant aujourd’hui sur des gains compris entre 3 000 et 3 500 emplois.

La crise sanitaire rend également plus incertain l’impact des mouvements liés au Brexit sur le marché des bureaux d’Ile-de-France. « Une baisse des gains d’emplois suppose que les surfaces prises à bail seront moins significatives, d’autant que le déploiement du télétravail, particulièrement important au sein des entreprises anglo-saxonnes, pourrait encore diminuer, au moins à court terme, les besoins en bureaux. Alors que l’activité locative ne reprendra que très progressivement en 2021, le Brexit pourrait toutefois rester un soutien non négligeable de la demande dans le secteur de Paris QCA, que continueront de privilégier les entreprises dans le cadre de leurs mouvements liés au Brexit. La Défense dispose aussi de nombreux atouts, avec d’importantes livraisons à venir de bureaux neufs-restructurés et des conditions de négociation plus favorables aux preneurs », conclut David Bourla.

Un article à retrouver sur le site professioncgp

Prorogation du taux majoré de 25 % pour la réduction IR PME, IR FIP, IR FCPI

La loi de finances 2021 prévoit une prorogation du taux majoré de 25 % en 2021 pour les souscriptions au capital de PME, de parts de FCPI, de FIP non spécifiques ou de sociétés foncières solidaires.

Ainsi, le taux majoré s’applique aux versements effectués depuis le 10 août 2020 et jusqu’au 31 décembre 2021 (au lieu du 31 décembre 2020).

Les versements effectués après cette date “récupèreront” l’ancien taux de 18 %.

En effet, seuls les taux spécifiques, applicables aux souscriptions de parts de FIP Corse ou de FIP outre-mer, resteront à 30 % au-delà du 31 décembre 2021.

Remarques :
  • Cette prorogation est subordonnée à l’aval de la Commission européenne. Elle entrera en vigueur dans un délai ne pouvant excéder deux mois suivant la réception de la décision de conformité prise par la Commission, ou à compter du 1er janvier 2021 si une réponse positive de la Commission est reçue avant cette date.
  • Pour les souscriptions de FIP et FCPI, la réduction est calculée sur une fraction des sommes nettes versées : sur la seule quote-part du fonds correspondant aux titres éligibles (70 % minimum).

    Pour des exemples pratiques, voir l’article de notre partenaire Fidroit : Défiscalisation : le taux de la réduction “Madelin” passe (enfin) mais provisoirement à 25 % ! (Décret 07/08/2020)

Page 2 of 3

Cabinet Acropole - Mentions legales - Reclamations - RGPD - Site/Hebergement - Lexique